Selon l'enquête menée en 2005 par TNS-Sofres pour l'Association Française des Opérateurs Mobiles (AFOM), 95 % des Français savent que le fait de téléphoner diminue la vigilance du conducteur et augmente son temps de réaction. Pourtant, seuls 80 % des Francais pensent que le fait de téléphoner au volant sans kit mains libres constitue un danger et ce chiffre tombe même à 55 % pour les appels avec kit mains libres.

L'AFPC (Association Française de Prévention des Comportements au Volant) et le Comité prévention automobile de AGF organisent depuis 2004 une enquête annuelle sur les comportements des conducteurs, dans le cadre de la Journée Nationale de la Courtoisie au Volant .
Il ressort de l'étude de ces trois enquêtes que la part de conducteurs qui téléphonent en conduisant est en progression constante, particulièrement parmi les conducteurs de moins de 35 ans.

Vous arrive-t-il de téléphoner en conduisant ?	… par tranches d'âge
Plus d'un Français interrogé sur quatre (27 %) admet téléphoner en conduisant. C'est 5 % de plus qu'en 2005 et 10 % de plus qu'en 2004.	L'usage du téléphone en conduisant est lié à l'âge du conducteur. Chez les conducteurs de moins de 35 ans, cette pratique connaît une progression spectaculaire en 2006.

Concomitamment, la perception du danger induit par le téléphone au volant diminue : le téléphone, cité comme l'une des principales causes d'accident par 4 % des personnes interrogées en 2005 ne représentent plus que 2 % des réponses en 2006.

L'intégration dans les mentalités de la nature mortifère du téléphone portable au volant et l'apprentissage de pratiques responsables constituent un processus lent, qui nécessite d'être favorisé par une volonté pédagogique nationale et des incitations fortes, susceptibles de compenser le manque de mesures coercitives.